SAINT THOMAS



Perpignan, le 04 novembre 1999 à 21:20.

article 1

Un curé de campagne à dit un jour : "je ne crois que ce que je vois". Depuis, l'Histoire a retenu son nom et sa paroisse a largement propagé cette absurdité. "Le contexte mon ami, le contexte", entends-je. Le contexte, tout le monde s'en fout ! Mais "Croire-que-ce-que-l'on-voit", voila un principe qui nous met dans la merde ! Imaginez un instant que l'on applique celui-ci. La terre est une sphère. Les maladies sont parfois provoquées par de petits organismes que l'on nome microbes. La matière est composée en grande partie de petites particules d'énergie électrique positives, négatives et neutres (ainsi qu'un nombre conséquent de choses appelées quarks et encore plus conséquent de choses dont on n'a pas encore trouvé le nom). Alors vous auriez un gros tas de conneries. Ces choses là vous les voyez me dites-vous ? Vous voulez dires que votre oeil perçoit une image composée par un appareil optique, n'est-ce-pas ? C'est exacte. Mais cette image est une composition, une tranche, un carottage de réalité. La réalité visible est celle que nous percevons à notre échelle. Le reste n'est que supposition. Et pourtant nous construisons notre vision du monde grâce à ces suppositions. Nous connaissons même l'aspect de la surface de Mars. Mais qui est déjà allé sur Mars ? Toutes les informations sensorielles que l'on peut obtenir du monde (maintenant devrions-nous dire cosmos) par le biais de médiateurs mécaniques font de nous des êtres étonnants. Pour nous qui peuplons la partie la plus riche de la planète la réalité est un espace qui empiète bien au delà de notre champ de perception. Nous devons bien réfléchir à cela si nous voulons pouvoir commencer à parler de la photographie, ce media qui transporte si loin le regard de l'homme sur les choses.

 bientôt, cher(e)s lecteurs(rices).

St Thomas
Onetto Serge

- décembre 1999-

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